Black Dynamite |
Le très cool Black Dynamite, ancien agent de la CIA, reprend du service pour traquer au coeur du ghetto les assassins de son frère et mettre un terme à l'odieux traffic d'héroïne qui cangrenne les orphelinats de sa ville. Dans sa quête de justice et de vengeance, notre héros indomptable se retrouve bientôt confronté à la plus terrible des menaces après avoir découvert qu'un alcool frelaté cause de terribles ravages au sein de la communauté noire. En 2009, plus de trente ans après le déclin du cinéma Blaxploitation, Scott Sanders réalise avec sincérité et bienveillance l'ultime hommage au genre. Sa délirante comédie, à l'inverse des précédents pastiches Undercover Brother et I'm Gonna Git You Sucka', a l'intelligence de ne jamais tomber dans la facilité d'une grosse satyre dégoulinante de gags second degré. Avec son esthétique à l'ancienne baignée d'une photographie criarde et saturée nous rappelant nos chères vieilles bobines des années 70, le film de Sanders se révèle bluffant d'un point de vue graphique. Sur la forme rien n'a été laissé au hasard, on saluera ainsi le gros travail qui a été consacré à l'élaboration des décors, costumes, musiques, dialogues... Tout est ici délicieusement vintage, à tel point qu'en l'espace d'une heure et demi le dépaysement est total, on se croirait définitivement revenu à l'âge d'or des Black Caesar, The Mack et consors. Pour conclure cette chronique express sur un détail particulièrement marquant, on signalera que le film incorpore également de jolies scènes d'animation, ce qui nous amène à vraiment souhaiter que le projet d'adaption en dessin animé par les auteurs de la série Les Boondocks puisse dépasser le stade de la post production. Et même si Black Dynamite n'a pas explosé le box office outre-Atlantique, malgré les très bonnes critiques du milieu cinéphile, souhaitons également que la séquelle envisagée par Sanders et White puisse prochainement voir le jour pour prolonger ce revival jubilatoire. Rappelons que ce film, à ne manquer sous aucun prétexte, sera distribué par Pretty Pictures sur les écrans français le 13 janvier 2010. |